Nous rappelons ici qu’il s’agit de scores visant à évaluer un risque pour la démocratie et non d’opinions politiques sur l’exhaustivité du contenu des projets des candidats
Charisme et capacité de rassemblement ne suffisent pas …
Même si souvent les candidats politiques ont des personnalités charismatiques et qu’ils sont capables de rassembler des électeurs de toutes les franges de la population autour des idées de leurs partis, les citoyens ont des attentes claires envers leurs élus en matière de probité et de fiabilité, clés du bon fonctionnement des institutions et la confiance dans le système politique. L’élu a aussi un devoir d’exemplarité sur des sujets en lien avec sa fonction.
L’intégrité des élus est une pierre angulaire des démocraties modernes. Au moment de voter un électeur doit pouvoir connaître en toute transparence les risques qui pèsent sur le candidat son historique fournit des informations en ce sens : connaissance de mises en examen, publication de son casier judiciaire, situation de conflits d’intérêts…Ces éléments sont autant de critères qui influencent le démo-score.
Une fois tous ces critères contrôlés, les citoyens peuvent davantage retrouver la confiance et être attentif aux propositions que défend le candidat. Dans cet article, nous explorerons en profondeur les critères de probité et de fiabilité du démo-score qui servent la probité et la fiabilité du candidat pour le respect de la démocratie.
Découvrons le thème 1 issu de la notice du démo-score (version complète à télécharger ICI)
Thème 1 : Probité et fiabilité du candidat
Critère 1 : Absence de conflit d’intérêts → Critique
Le conflit d’intérêts crée un risque qui peut générer une situation dans laquelle l’élu a un intérêt personnel de nature à influer sur l’exercice de sa fonction d’élu à son propre bénéfice.
Pour des raisons éthiques, ce critère, étant de l’ordre du légal, ne donne pas de points positifs.
Critère 2 : Absence de mise en examen → Critique
La mise en examen vise une personne contre laquelle il existe des indices graves ou concordants rendant vraisemblable qu’elle ait pu participer à une infraction. Cette situation ne peut pas permettre des conditions optimales pour l’exercice d’un mandat et ne peut créer un climat de confiance avec les électeurs.
Pour des raisons éthiques, ce critère étant de l’ordre du légal ne donne pas de points positifs.
Critère 3 : Casier judiciaire vide → Critique
Dans de nombreuses fonctions et entreprises, il est nécessaire de fournir son casier judiciaire B3, les candidats sont libres de le rendre public. Comme l’État ou les entreprises, les candidats peuvent permettre cette transparence en le rendant public.
- Le B1 contient l’ensemble des sanctions pénales et administratives prononcées.
- Le B2 contient seulement une partie de ces décisions
- Le B3 contient des condamnations plus graves (privation de liberté…)
Pour des raisons éthiques, ce critère étant de l’ordre du légal ne donne pas de points positifs.
Critère 4 : Indépendance gouvernance des médias → Critique
L’indépendance des candidats à une élection par rapport aux médias est indispensable pour garantir un processus démocratique juste et transparent. Un candidat membre de la gouvernance d’un média fait peser sur le système démocratique un risque de tromperie et d’iniquité par rapport aux autres candidats.
Le média sera un outil d’influence inéquitable qui, de plus, crée une suspicion de tromperie dans le cadre professionnel incompatible avec l’exigence de probité d’un candidat. Cela remet en cause la légitimité de l’élection dans notre système démocratique.
Critère 5 : Nombre de mandats → Modéré
L’élu, au fil des mandats, va acquérir une expérience (cf Thème compétence ) mais il va aussi se retrouver face à un risque fort d’abus de pouvoir s’il est sur la même fonction et le même lieu géographique. Ces conditions ne permettent pas l’exercice serein d’un nouveau mandat et font peser un risque quant à la nécessité d’émergence de forces et personnalités nouvelles, base nécessaire à la démocratie.
Critère 6 : Assiduité et démission → Critique
Les élus engagés sur un mandat perçoivent une rémunération avec de l’argent public . Il est normal d’honorer cet engagement par un travail fourni à la hauteur de cette rémunération et d’être à la hauteur de la confiance des citoyens. Est intégrée aussi la rupture d’un mandat (démission, non présentation…) et lorsque celle-ci n’est pas liée à une maladie, elle sera évaluée comme “pas du tout acquis”. En effet un électeur vote pour un candidat afin qu’il honore son engagement durant le mandat et qu’il défende la réalisation du projet présenté. Interrompre son mandat ne permet pas de tenir cet engagement pris.
Critère 7 : Respect diversité professions → Modéré
Il est important que chaque candidat ait une profession indépendamment de la politique afin de ne pas dépendre de la politique pour subsister et se protéger d’influences.
Exercer un mandat est à durée limitée.
Pour une démocratie dynamique, il est sain de ne pas professionnaliser la politique et que les représentants tournent, ce qui limite de plus un risque d’influence.
Critère 8 : Changement de famille politique → Modéré
L’électeur vote pour un projet politique qui doit se réaliser sur la durée du mandat dans le respect de cet engagement. Cette stabilité de l’engagement politique quant aux idées est importante pour la confiance de l’électeur. De plus, il est essentiel de neutraliser le risque d’opportunisme politique.
L’Agence de Notation Citoyenne pour la Démocratie publie le démo-score et développe des actions en ce sens.
Pour en savoir plus, consultez la notice en cliquant ICI.
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